Il est vrai qu’aujourd’hui, vu les techniques et logiciels mis à la portée de tout un chacun, on pourrait se poser cette question or l’infographie est un métier à part entière. C’est une spécialité. Comme, vous n’irez pas voir (logiquement !) un boucher pour réparer vos chaussures, ou un serrurier pour réparer votre chaudière ! Idéalement vous devriez faire appel à un(e) infographiste pour votre communication.
Pourtant, aujourd’hui, on banalise pas mal de choses en pensant souvent qu’on peut tout faire par soi-même…
Dans un sens vouloir être autonome, c’est plutôt bon signe, néanmoins croire pouvoir tout faire en dehors de ses propres champs de compétences, je trouve cela osé !
— Oui mais bon en informatique, c’est pas pareil ! Dit Turlututu au fond de la salle !!
— Ah oui ! Et pourquoi ?
— Ben alors dites c’est quoâ qui change… entre faire son logo, dépliant, carte de visite soi-même et un professionnel de la communication visuelle ?

Et bien rentrons dans le vif du sujet…

Je vais partir de ma propre expérience de ce métier.
La différence entre un professionnel et un quidam, c’est justement sa spécificité. Le graphiste est principalement un créateur qui est au service d’une demande de conception d’un produit lambda. Il peut aisément saisir le besoin de la personne demandeuse et même pousser plus loin.
Pour ma part, je m’intéresse au projet en aidant la personne à préciser ses besoins, à peaufiner ses contenus, en les structurant.
Le but de tout cela est de créer une ambiance qui lui corresponde. C’est pourquoi l’infographie telle que je la vois est un art, qui demande des qualités d’écoute, d’empathie, d’intérêt par le questionnement et de l’engagement.
Mais cela peut aller encore plus loin. Je vais vous avouer un petit secret…

Un Haut idéal

J’ai un Haut Idéal … celui de Beauté…
La beauté vous allez me dire « c’est subjectif ! » Oui c’est vrai car ce n’est pas seulement un mot ou une capacité de créer de l’esthétisme. C’est vivant, c’est animé.
Pour moi, la Beauté c’est de la pure lumière. Une lumière de sagesse qui descend délicatement dans une forme donnée et qui va faire son chemin dans le monde pour toucher le cœur des gens.
C’est pourquoi j’aspire à semer des perles de beauté dans notre monde si froid et si dur parfois, pour réchauffer le cœur de tout un chacun.
J’ai choisi cette forme d’expression pour vivre mon Idéal et toucher le plus de gens possible. Je veux manifester une part de la beauté des personnes pour qui je travaille, afin qu’elles en prennent conscience.

Dans ma spécialité, j’ai une spécificité !!

Vous me suivez toujours !!
Dans mes conceptions, j’ai besoin de me relier profondément au vœu de la personne qui me confie  certaines révélations ou pensées intimes. Pour que je puisse percevoir l’unicité et la spécificité de l’autre, j’ai besoin d’entrer en méditation et de travailler intérieurement avec cette matière confiée. J’ai toujours créé ainsi depuis que j’ai reçu la technique de l’intériorisation créé par Pierre Lassalle, et cela a fait ces preuves au cours des années dans toutes mes créations artistiques.
J’agis ainsi car je suis à la recherche d’une éthique de travail, dans le souhait de réaliser des produits emplis de substance de vie qui interpellent et vont au-delà des espérances du demandeur
Pour finir, j’aimerais aborder un sujet sensible : le prix des prestations. Un sujet épineux mais intéressant par rapport à ce qu’on veut manifester dans le monde.
Il faut savoir que la création à la base n’a pas de prix, car on peut passer des heures qu’on ne compte pas. J’entends souvent :

— Ah ! Faire telle prestation, c’est aussi cher ?!

Oui, effectivement la communication est un budget qui souvent est mis en dernier dans la construction d’un projet. Elle semble ne pas être la plus importante, et du fait, on la fera soi-même, ou on trouvera un copain ou un membre de la famille qui se débrouille bien avec l’informatique. Pourquoi pas ! Mais je me pose une question : Quelle valeur réelle donne-t-on alors à notre créativité ? Et à l’être de valeur que nous sommes ?

Quand on crée sa propre activité, on prend des risques, on saute dans le vide alors : Pourquoi nous ne le ferions pas jusqu’à notre image communiquée dans le monde ?